dimanche 25 août 2013

Les boutons de partage social ne servent à rien


Les boutons de partage social sont partout. Omniprésents sur le web, ils invitent à liker, partager ou plusser la moindre page pour que son contenu soit vu par des centaines, que dis-je, des millions de visiteurs potentiels. Mais sont-ils aussi nécessaires qu'ils veulent le faire croire ?

Un biais demeure souvent présent dans l'utilisation de ces boutons. Cette invitation à partager peut être facilement perçue comme une certaine mendicité, un appel désespéré pour être dans le swag, pour apparaître là où se passe l'action, c'est-à-dire sur les réseaux sociaux. Mais quels réseaux sociaux ? Chaque type de contenu va intéresser un réseau plutôt qu'un autre. Faut-il mettre en avant un réseau professionnel (LinkedIn, Viadeo), générique (Facebook, Twitter, Google+), d'images (Pinterest, Instagram) ? Présenter plus de deux ou trois options augmente fortement pour le visiteur l'impression que ce site n'est pas pour lui, qu'il est trop généraliste et qu'il ne lui correspond pas. Un service d'agrégation comme ShareThis en propose près d'une centaine parmi lesquels il va falloir faire un choix éclairé en fonction du type de contenu, de sa thématique, de sa langue, des visiteurs du site.

Les partages ne se valent pas tous. Que gagne-t-on avec un Like ? Mieux vaut que votre visiteur partage un lien et y apporte un contenu qui lui est propre avant de le partager avec sa communauté.

Au lieu de chercher à tout prix à faire partager son contenu, il est plus intéressant de le rendre partageable en arrière-plan. Les metadata du protocole Open Graph sont là pour ça. Les propriétés telles que title, description, url, type et image pour n'en citer que quelques-unes sont utilisées par Facebook, Google+ et LinkedIn. De son côté, Twitter utilise des metadata Twitter Card qui sont à peu près équivalentes. Une fois renseignées, ces données seront directement utilisées par les réseaux eux-mêmes pour pré-remplir leur formulaire de partage, facilitant ainsi le discours associé au contenu partagé, puisque ce discours est centralisé chez vous, le producteur. Le partageur peut ensuite y ajouter sa touche personnelle.

Qu'on le veuille ou non, le contenu a pris son envol. On ne peut plus penser son contenu uniquement comme un moyen d'attirer les visiteurs vers son site par le biais des moteurs de recherche. L'optimisation on site n'est plus qu'une partie de la formule magique. Il faut aussi activement travailler du côté des réseaux sociaux, c'est-à-dire a minima y présenter son propre contenu et répondre aux demandes des visiteurs où ils se trouvent, même si cette interaction ne se traduit pas spontanément en une augmentation du nombre de visites de son site (on parle bien ici de branding).

Illustration : Social media icons par Andy.


Social share buttons are useless (en anglais)
Los botones para compartir con las redes sociales no sirven para nada (en espagnol)
Os botões de compartilhamento social são inúteis (en portugais)

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